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éditions alternative libertaireEugène Dieudonné
Philippe Blandin Né le 1er mai 1884 à Nancy, Eugène Dieudonné est impliqué dans l'affaire Bonnot, quand Peemans et Caby, employés à la Société Générale, prétendent le reconnaître comme leur agresseur dans l'attentat de la rue Ordener, à Paris, le 21 décembre 1911.
Arrêté le 29 février 1912, Dieudonné comparaît le 3 février 1913 avec les rescapés de la bande à Bonnot, devant la cour d'assises de la Seine. Bien que Garnier d'abord, Bonnot ensuite l'aient innocenté, Caby maintient ses accusations : Je jure que c'est lui [...] je le jure sur la tête de ma petite fille. C'est vous mon agresseur (Gazette des Tribunaux, 9 février).
En vain, Dieudonné proteste de son innocence. Le 28 février 1913, il est condamné à la peine de mort. La sentence prononcée, Callemin, qui venait d'être lui-même condamné à la même peine, déclara être, avec Garnier, l'auteur de l'agression contre Caby : Dieudonné ne se trouvait pas rue Ordener.
Mais, cette déposition arrive trop tard.
La peine capitale de Dieudonné est commuée en travaux forcés à perpétuité.
Au bagne, il tente plusieurs fois de s'évader. Il y réussit le 6 décembre 1926.
Il est finalement grâcié, après les campagnes d'Albert Londres et de Louis Roubaud, et s'établit alors comme fabricant de meubles dans le faubourg St-Antoine où il écrit La Vie des Forçats, préfacée par Albert Londres.
Il meurt le 21 août 1944, à l'hôpital d'Eaubonne en Seine-et-Oise).
Eugène Dieudonné
Philippe Blandin
68 pages - 2001 - 5 euros